Des questions clés sélectionnées en vue du Congrès mondial de la nature de l’UICN 2025

Des questions clés sélectionnées en vue du Congrès mondial de la nature de l’UICN 2025

Des questions cruciales à débattre et à voter avant et pendant le Congrès mondial de la nature 2025 de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont été publiées, afin de définir l’agenda mondial de la conservation pour les années à venir. 

Communiqué de presse

En tant que rassemblement le plus démocratique de la communauté internationale de la conservation, le Congrès mondial de la nature de l’UICN a joué un rôle déterminant dans la définition de l’agenda mondial de la conservation, représentant les priorités collectives des États, des agences gouvernementales, des ONG et des organisations de peuples autochtones.

Le Congrès de l’UICN de cette année, qui se tiendra en octobre à Abu Dhabi, décidera d’un ensemble de projets de décisions, appelés « motions », qui déclencheront des mesures visant à lutter contre la perte de la nature et d’autres défis mondiaux. Aujourd’hui, 124 de ces motions ont été publiées et les Membres de l’UICN seront invités à en discuter en ligne à partir du mois prochain.

Un large éventail de sujets urgents fera l’objet de débats, tels que des mesures d’urgence visant à prévenir des points de basculement climatiques dangereux en protégeant les glaciers et les forêts, des mesures pour reconnaître et renforcer explicitement le rôle des sites sacrés et des langues des peuples autochtones, ainsi que des stratégies visant à intégrer la conservation dans les projets d’énergies renouvelables en tenant compte les compromis qu’ils peuvent impliquer pour la nature.

Des actions visant à lutter contre la criminalité environnementale et les écocides, à promouvoir les droits de la nature et à élaborer une politique en matière de géo-ingénierie figurent également parmi les questions à examiner. La géo-ingénierie fait référence à des interventions à grande échelle dans les systèmes naturels de la Terre pour contrer ou atténuer les changements climatiques, un domaine qui n’est actuellement pas abordé de manière cohérente et spécifique par les cadres réglementaires ou de gouvernance. Un projet de politique sur l’atténuation du carbone appelle les États, les agences internationales et les organismes multilatéraux de financement du climat à intégrer la biodiversité et la conservation des écosystèmes dans les schémas de crédits et d’échange de droits d’émission de carbone.

Les liens entre la conservation et d’autres secteurs figurent également en bonne place à l’ordre du jour : de la promotion de systèmes agricoles et alimentaires respectueux de la nature à l’établissement de nouvelles alliances avec le secteur de la santé grâce à l’approche « Une seule santé », en passant par l’intégration de la conservation dans les discussions sur la paix et la sécurité afin de protéger l’environnement dans les situations de conflit.

Tous les quatre ans, les Membres de l’UICN soumettent des questions critiques à débattre dans le cadre d’un processus consultatif unique et ouvert impliquant l’ensemble des Membres de l’Union. Une fois votées et approuvées, les motions orientent les politiques et les actions en devenant des résolutions et des recommandations, éléments centraux de la politique générale de l’UICN.

Depuis la fondation de l’UICN en 1948, près de 1 500 résolutions et recommandations ont été adoptées. Collectivement, elles ont contribué à promouvoir des traités et conventions environnementales, à soutenir les peuples autochtones et à promouvoir la reconnaissance des liens entre conservation de la nature et droits de l’Homme, entre autres impacts. Elles constituent le moyen le plus efficace et le plus démocratique à disposition de l’UICN pour influencer les questions de conservation à l’échelle des espèces, des sites, nationale et mondiale.

Pour une liste complète des motions, voir ici